lundi 28 juillet 2014

Purgatoire des innoncents de Karine Giébel

Editeur : Fleuve Noir
Nombre de pages : 594
Prix : 20€

Quatrième de couverture : Je m'appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons dérobé 30 millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.
"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
"Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."

Mon avis : Un huit clos poignant, sans fausses notes. Comme à son habitude Karine Giébel nous emmène dans un monde dangereux ou une bande de cambrioleurs pensait pouvoir se cacher tranquillement dans une maison de campagne après le braquage d’une bijouterie. Sandra, la propriétaire de la maison et vétérinaire du village, est prise en otage par les quatre complices. Raphaël leur chef, veut qu’elle soigne son frère William, blessé lors du cambriolage.
 
Raphaël est un truand réputé de Marseille, braqueur, voleur, il a déjà passé une grande partie de sa vie en prison. Il décide que ce braquage sera le dernier, et que pour rien au monde il ne retournera en prison. Malgré son côté mauvais garçon, Raphaël est un homme bien, avec des principes, et de grandes valeurs familiales. Au court de l’histoire, sa relation fraternelle avec William sera mise à rude épreuve. J’ai beaucoup aimé son personnage, durcit par ses années de prison, il s’est forgé une carapace, mais peut parfois être très touchant.


William son plus jeune frère, va tout quitter, ses études, sa petite amie et va partir s’installer à Troyes, en attendant la sortie de prison de Raphaël, qui est enfermé à la prison de Clairvaux. C’est après qu’ils commettront se hold-up qui va sceller leur destin. Anthony le troisième frère, est mort, tué par balle sur un trottoir de Marseille. William est le personnage le plus attendrissant du roman. Un petit frère blessé par les années d’absence de Raphaël et qui sacrifiera sa vie pour lui.


En s’installant dans cette maison, ils ne pouvaient pas s’imaginer que le mal y avait déjà posé ses valises. Sandra a tout l’air d’une femme qui a la tête sur les épaules, mais qui à certains moments perdra son sang-froid, et subira les colères de Raphaël. Son personnage est assez énigmatique, avec une personnalité aux multiples facettes. Elle va prévenir ses kidnappeurs qu’ils doivent absolument partir avant que son mari ne revienne. Qui est donc ce mari, et pourquoi nos quatre kidnappeurs devraient-ils avoir si peur de son retour ? C’est là toute l’intelligence de Karine Giébel. Nous garder en haleine à chaque instant. Je suis passé par tous les sentiments concernant Sandra. Haine, tristesse, pitié, empathie. Au final je n’ai pas réussi à la détester complètement, car elle aussi est une victime de toute cette histoire.


En parallèle un tueur en série kidnappe deux jeunes lycéennes à la sortie de l’école. Le rapprochement entre les deux histoires est vraiment bien tourné, même si on s’y attend un peu, la suite nous surprend par sa cruauté, son caractère violent, mais aussi par des moments fort en émotions. Une fin qui m'a coupé le souffle, qui se termine dans la souffrance et la peine, mais qui laisse sans voix.

Une nouvelle fois, Karine Giébel a su créer une ambiance incroyable, et rend ce roman addictif. Je vous le conseille !
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Ne lâche pas ma main de Michel Bussi

Editeur : France Loisirs
Nombre de pages : 463
Prix : 17€95

Quatrième de couverture : La Réunion. Martial, sa femme Liane et Josapha, 6 ans, passent leurs vacances dans un hôtel de l'île. Un après-midi, Liane disparaît. Alertée, la police découvre la chambre du couple mise à sac et des traces de sang partout. Principal suspect, le mari se montre d'abord coopératif avec les autorités, puis, à son tour, s'évanouit dans la nature avec sa fille. Une traque infernale commence dans un décor paradisiaque. 

Mon avis : Quel dommage ! Moi qui avait adoré Michel Bussi avec Nymphéas noirs, ce deuxième roman fût une petite déception. 

Des personnages pas assez travaillés, je n'ai pas réussi à entrer en empathie avec le personnage de Martial. Ce père qui découvre que sa femme a disparue et s'enfuit avec sa fille. Les deux enquêteurs, Aja et Christos par contre sont plutôt sympathiques, avec des dialogues drôles et qui donne une belle complicité.

Une fin prévisible et peu originale, je suis resté sur ma faim. Je m'attendais vraiment à quelque chose de plus prenant, surtout après avoir lu une histoire comme Nymphéas noirs, où Michel Bussi nous livre une œuvre époustouflante.
 
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Meurtres pour rédemption de Karine Giébel

Editeur : Pocket
Nombre de pages : 990
Prix : 9€

Quatrième de couverture : Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes. Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grâce à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres. Pourtant, un jour, un porte s'ouvre. Une chance de liberté. Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption...



Mon avis : Marianne est un personnage au premier abord violent, une meurtrière qui a tué plusieurs personnes de sang-froid. Mais quand on va plus loin dans l’histoire on se rend compte qu’elle n’a pas eu une vie ordinaire. Des parents morts dans un accident quand elle n’était qu’une enfant, et une éducation faite par des grands-parents autoritaires, elle manquera cruellement d’amour.  Elle n’a que 20 ans quand sa vie bascule. Ca ne devait être qu’un cambriolage chez un petit couple de vieux, qui s’est terminé en meurtre, et prison à perpétuité. Pourquoi je les ai tués ? Cette question la torturera jusqu’à son dernier souffle. Aucune pitié lors du procès, Marianne la meurtrière doit être un exemple. Marianne de Gréville. Elle va très vite se faire un nom en prison, surtout après le passage à tabac qu’elle fera subir à une gardienne de prison qui finira ses jours en fauteuil roulant. Marianne doit se battre, survivre, elle le sait, si elle ne veut pas se faire ronger par la prison, ou simplement se faire tuer par une autre détenue. Quand on découvre le personnage de Marianne, on pense à une femme d’un certain âge vu son vécu, mais j’ai été très étonné d’apprendre qu’elle n’a que 20 ans au début du roman.


La maison d’arrêt de L. Sa nouvelle maison de torture. Là-bas, les règles sont différentes. Survivre, se battre, ça fait partie du jeu, mais pour le reste, Marianne devra puiser au fond d’elle-même pour ne pas sombrer.


Dans cette prison se cache des personnages, du plus horrible au plus complexe. Dans les matonnes on découvre Solange dite « la marquise » qui se fait une joie de torturer Marianne, aussi bien psychologiquement que physiquement. Un des personnages les plus cruels du livre. Justine qui se liera d’amitié avec notre meurtrière, Monique, à cheval sur les règles, et bien sûr Daniel. Le chef des matons. Au début je l’ai vu comme un monstre, mais très vite je n’ai eu plus que de la sympathie pour cet être à part, cet homme qui verra en Marianne une fille fragile, pleine de remords, et qui voudra tout faire pour la sauver de ses tortionnaires, et surtout l’aimer, plus que tout. Un amour qui s’avèrera destructeurs pour tous les deux.


Un jour trois policiers se présentent à elle au parloir. Un deal. Un meurtre contre la liberté. Marianne flaire le piège, mais hésite. Est-elle capable de ça ? Tuer ? Encore ? Elle l’a déjà fait et n’en a tiré aucun plaisir. 


Cette fois encore, Karine Giébel nous livre un roman noir, sombre, pleins d’amertume, et pour ma part de larmes. Je me suis prise d’affection pour Marianne et Daniel, mais j’étais aussi pleine de colère à certains passages. Aucun roman ne m’avait procuré une telle souffrance. C’est le genre de livre qui vous bloque la respiration, qui rend les personnages réels, et qui vous donne envie de les sauver de leur fin tragique. Car vous le savez aussi bien que moi, l’histoire d’un roman noir ne finit jamais bien…


Tout ce que j’espère c’est que la vie en prison n’est pas aussi horrible que celle décrite dans le roman, mais j’ai bien peur d’avoir tort… C’est une chose dont on parle peu. Si je devais conseiller un roman à lire dans toute une vie, ce serait celui-ci.
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mercredi 16 juillet 2014

Un havre de paix de Nicholas Sparks

Editeur : Michel Lafon
Nombre de pages : 416
Disponible sur liseuse


Quatrième de couverture : Katie débarque seule et sans attache dans la petite ville de Southport, en Caroline du Nord. Belle, jeune et mystérieuse, elle devient vite le sujet de toutes les conversations. D'abord déterminée à préserver sa solitude, elle finit par se lier d'amitié avec Alex, veuf et père de deux enfants. Ensemble, ils pansent des blessures anciennes. Mais alors que Katie reprend confiance en la vie, les fantômes de son passé la rattrapent. Ces mêmes fantômes qui l'avaient poussée, après un long voyage, à venir vivre recluse dans ce havre de paix. Va-t-elle céder aux doutes qu'ils lui inspirent, ou admettre que l'amour est souvent la meilleure chance d'échapper au souvenir des heures les plus sombres ?

Mon avis : Nicholas Sparks signe une œuvre un peu plus dure que les autres. Erin, jeune épouse battue et maltraitée par son mari, décide de prendre la fuite avant qu'il ne soit trop tard. Une nouvelle identité, des mois de fuite derrière elle, et voilà qu'elle débarque à Southport, une belle petite ville où elle va pouvoir se reconstruire. Elle va faire la rencontre d'Alex, veuf et père de deux enfants, et de Jo, une voisine un peu particulière... J'ai bien aimé ce livre, les personnages, les décors, mais sans plus. J'ai nettement préféré l'adaptation cinématographique avec Josh Duhamel et Julianne Hough, qui pour moi reflète mieux ce qu'une femme peut vivre et subir en terme de maltraitance de la part de son mari. La romance entre Katie et Alex est tellement présente dans le roman, que le sujet de la maltraitance envers les femmes, est placé au second plan.

Nicholas Sparks est toujours aussi doué pour décrire les sentiments de ses personnages, et on s'attache facilement à eux grâce à ça. Une belle romance, parfois quelques moments d'angoisse, mais je n'en suis pas sortie conquise. Un bon livre, mais pas le meilleur si je devais en conseiller un de cet auteur.

Bande annonce du film : 


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mardi 8 juillet 2014

La dernière chanson de Nicholas Sparks

Editeur : Michel Lafon
Nombre de pages : 479
Disponible sur liseuse

Quatrième de couverture : A l'âge de 17 ans, la vie de Veronica Miller, alias "Ronnie", est bouleversée par le divorce de ses parents et le départ soudain de son père, qui abandonne New York pour la Caroline du Nord. Elle lui en veut vraiment et refuse de le voir depuis la rupture... Jusqu'au jour où, trois ans plus tard, sa mère décide de l'envoyer passer un été avec lui, espérant une réconciliation. Le père de Ronnie, ancien pianiste et professeur, mène une vie paisible en bord de mer où il se consacre à la confection d'une oeuvre d'art. Dès son arrivée, Ronnie se rebelle et menace de partir. Mais bientôt, elle fait la connaissance de Will, un jeune homme du village, qui va faire chavirer son coeur. Baissant sa garde, va-t-elle enfin réussir à s'ouvrir au bonheur ? 

Mon avis : Ayant déjà vu le film adapté au cinéma, il n'y avait pas vraiment de surprise au niveau de l'histoire. Par contre ce fût un plaisir de retrouver Ronnie, Will, Steve et Jonah. Même si le film est très bien adapté, certains passages ont été modifiés. Ronnie est un personnage très touchant. Au début en colère contre son père suite à son départ, elle va vivre cette situation comme un abandon, et lui en voudra énormément au point de ne plus lui adresser la parole pendant trois ans. Une fois chez son père elle va découvrir un homme différent, compréhensif, un père aimant, mais malgré cela, elle va rester sur la réserve et sera très dur avec lui. Son frère Jonah par contre, ce fait un plaisir de passer cet été avec son père. Dès son arrivée, elle va faire la rencontre de Will, un enfant du pays, et même si au début elle reste sur la défensive, ses barrières vont céder et faire place à l'amour. L'amour de Will, celui de son père et de son frère, vont faire que Ronnie va se rendre compte de la vraie valeur des choses, d'une famille, mais surtout de la vie.

Une vie qui va bientôt s'envoler... Celle de son père. Steve est atteint d'un cancer de l'estomac et pour Ronnie, c'est une vraie déchirure. Elle pense à toutes les années perdues, le peu de temps qu'ils leur reste à tout les trois. Leurs derniers moments sont les plus poignants de ce roman. Et le personnage de Jonah m'a beaucoup touché. Cette situation va être difficile, pour lui. Son jeune âge fait qu'il ne comprend pas tout ce qui se passe. Une fin triste, mais une belle leçon de vie et d'amour.

La bande annonce en VO du film (que j'ai adoré !) : 

 
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vendredi 4 juillet 2014

Si je reste de Gayle Forman

Editeur : Pocket
Nombre de pages : 187
Prix : 6€20

Quatrième de couverture : Mia a 17 ans. Un petit ami, rock star en herbe. Des parents excentriques. Des copains précieux. Un petit frère craquant. Beaucoup de talent et la vie devant elle. Quand, un jour, tout s'arrête. Tous ses rêves, ses projets, ses amours. Là, dans un fossé, au bord de la route. Un banal accident de voiture... Comme détaché, son esprit contemple son propre corps, brisé. Mia voit tout, entend tout. Transportée à l'hôpital, elle assiste à la ronde de ses proches, aux diagnostics des médecins. Entre rire et larmes, elle revoit sa vie d'avant image sa vie d'après. Sortir du coma, d'accord, mais à quoi bon ? Partir, revenir ? Si je reste...

Mon avis : Mia, une jeune violoncelliste pleine d'avenir dans l'univers de la musique, va voir son monde s'écrouler à la suite d'un accident de voiture, où ses parents et son jeune frère vont trouver la mort. Mia, tel un fantôme, va assister impuissante au déroulement de la journée qui va succéder à l'accident. Tous ses amis seront là, à son chevet, ainsi que sa famille. Une fresque pleine d'amour, triste, et surtout pleine d'émotions. Mais une question va très vite s'imposer à elle. Doit-elle rester ? Ou partir ? Qu'est-ce que ses parents auraient voulu pour elle ? Mia est tiraillé entre son envie de retrouver Adam, mais à peur de ce que sa vie va devenir sans ses parents et sans son petit frère Teddy.

Des personnages attachants, parfois drôles, mais toujours dans l'émotion. On se demande toujours, que ce passe-t-il dans la tête d'une personne dans le coma. Est-ce qu'elle nous entend, peut-elle nous sentir ? Voit-elle ce qui se passe ? Je trouve jolie, la façon dont Gayle Forman aborde ce sujet, et nous laisse imaginer qu'il est possible de choisir...

Voici la bande annonce de l'adaptation cinématographique qui sortira le 3 septembre 2014 :

 
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