lundi 28 juillet 2014

Meurtres pour rédemption de Karine Giébel

Editeur : Pocket
Nombre de pages : 990
Prix : 9€

Quatrième de couverture : Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes. Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grâce à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres. Pourtant, un jour, un porte s'ouvre. Une chance de liberté. Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption...



Mon avis : Marianne est un personnage au premier abord violent, une meurtrière qui a tué plusieurs personnes de sang-froid. Mais quand on va plus loin dans l’histoire on se rend compte qu’elle n’a pas eu une vie ordinaire. Des parents morts dans un accident quand elle n’était qu’une enfant, et une éducation faite par des grands-parents autoritaires, elle manquera cruellement d’amour.  Elle n’a que 20 ans quand sa vie bascule. Ca ne devait être qu’un cambriolage chez un petit couple de vieux, qui s’est terminé en meurtre, et prison à perpétuité. Pourquoi je les ai tués ? Cette question la torturera jusqu’à son dernier souffle. Aucune pitié lors du procès, Marianne la meurtrière doit être un exemple. Marianne de Gréville. Elle va très vite se faire un nom en prison, surtout après le passage à tabac qu’elle fera subir à une gardienne de prison qui finira ses jours en fauteuil roulant. Marianne doit se battre, survivre, elle le sait, si elle ne veut pas se faire ronger par la prison, ou simplement se faire tuer par une autre détenue. Quand on découvre le personnage de Marianne, on pense à une femme d’un certain âge vu son vécu, mais j’ai été très étonné d’apprendre qu’elle n’a que 20 ans au début du roman.


La maison d’arrêt de L. Sa nouvelle maison de torture. Là-bas, les règles sont différentes. Survivre, se battre, ça fait partie du jeu, mais pour le reste, Marianne devra puiser au fond d’elle-même pour ne pas sombrer.


Dans cette prison se cache des personnages, du plus horrible au plus complexe. Dans les matonnes on découvre Solange dite « la marquise » qui se fait une joie de torturer Marianne, aussi bien psychologiquement que physiquement. Un des personnages les plus cruels du livre. Justine qui se liera d’amitié avec notre meurtrière, Monique, à cheval sur les règles, et bien sûr Daniel. Le chef des matons. Au début je l’ai vu comme un monstre, mais très vite je n’ai eu plus que de la sympathie pour cet être à part, cet homme qui verra en Marianne une fille fragile, pleine de remords, et qui voudra tout faire pour la sauver de ses tortionnaires, et surtout l’aimer, plus que tout. Un amour qui s’avèrera destructeurs pour tous les deux.


Un jour trois policiers se présentent à elle au parloir. Un deal. Un meurtre contre la liberté. Marianne flaire le piège, mais hésite. Est-elle capable de ça ? Tuer ? Encore ? Elle l’a déjà fait et n’en a tiré aucun plaisir. 


Cette fois encore, Karine Giébel nous livre un roman noir, sombre, pleins d’amertume, et pour ma part de larmes. Je me suis prise d’affection pour Marianne et Daniel, mais j’étais aussi pleine de colère à certains passages. Aucun roman ne m’avait procuré une telle souffrance. C’est le genre de livre qui vous bloque la respiration, qui rend les personnages réels, et qui vous donne envie de les sauver de leur fin tragique. Car vous le savez aussi bien que moi, l’histoire d’un roman noir ne finit jamais bien…


Tout ce que j’espère c’est que la vie en prison n’est pas aussi horrible que celle décrite dans le roman, mais j’ai bien peur d’avoir tort… C’est une chose dont on parle peu. Si je devais conseiller un roman à lire dans toute une vie, ce serait celui-ci.
Rendez-vous sur Hellocoton !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire