Nombre de pages : 990
Prix : 9€
Quatrième de couverture : Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière. Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes. Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grâce à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au cœur des ténèbres. Pourtant, un jour, un porte s'ouvre. Une chance de liberté. Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption...
Mon avis : Marianne est un personnage au
premier abord violent, une meurtrière qui a tué plusieurs personnes de sang-froid.
Mais quand on va plus loin dans l’histoire on se rend compte qu’elle n’a pas eu
une vie ordinaire. Des parents morts dans un accident quand elle n’était qu’une
enfant, et une éducation faite par des grands-parents autoritaires, elle manquera
cruellement d’amour. Elle n’a que 20 ans
quand sa vie bascule. Ca ne devait être qu’un cambriolage chez un petit couple
de vieux, qui s’est terminé en meurtre, et prison à perpétuité. Pourquoi je les
ai tués ? Cette question la torturera jusqu’à son dernier souffle. Aucune
pitié lors du procès, Marianne la meurtrière doit être un exemple. Marianne de
Gréville. Elle va très vite se faire un nom en prison, surtout après le passage
à tabac qu’elle fera subir à une gardienne de prison qui finira ses jours en
fauteuil roulant. Marianne doit se battre, survivre, elle le sait, si elle ne
veut pas se faire ronger par la prison, ou simplement se faire tuer par une
autre détenue. Quand on découvre le personnage de Marianne, on pense à une
femme d’un certain âge vu son vécu, mais j’ai été très étonné d’apprendre qu’elle
n’a que 20 ans au début du roman.
La maison d’arrêt de L. Sa
nouvelle maison de torture. Là-bas, les règles sont différentes. Survivre, se
battre, ça fait partie du jeu, mais pour le reste, Marianne devra puiser au
fond d’elle-même pour ne pas sombrer.
Dans cette prison se cache des
personnages, du plus horrible au plus complexe. Dans les matonnes on découvre Solange
dite « la marquise » qui se fait une joie de torturer Marianne, aussi
bien psychologiquement que physiquement. Un des personnages les plus cruels du
livre. Justine qui se liera d’amitié avec notre meurtrière, Monique, à cheval
sur les règles, et bien sûr Daniel. Le chef des matons. Au début je l’ai vu
comme un monstre, mais très vite je n’ai eu plus que de la sympathie pour cet
être à part, cet homme qui verra en Marianne une fille fragile, pleine de
remords, et qui voudra tout faire pour la sauver de ses tortionnaires, et
surtout l’aimer, plus que tout. Un amour qui s’avèrera destructeurs pour tous
les deux.
Un jour trois policiers se
présentent à elle au parloir. Un deal. Un meurtre contre la liberté. Marianne
flaire le piège, mais hésite. Est-elle capable de ça ? Tuer ? Encore ?
Elle l’a déjà fait et n’en a tiré aucun plaisir.
Cette fois encore, Karine Giébel
nous livre un roman noir, sombre, pleins d’amertume, et pour ma part de larmes.
Je me suis prise d’affection pour Marianne et Daniel, mais j’étais aussi pleine
de colère à certains passages. Aucun roman ne m’avait procuré une telle
souffrance. C’est le genre de livre qui vous bloque la respiration, qui rend
les personnages réels, et qui vous donne envie de les sauver de leur fin
tragique. Car vous le savez aussi bien que moi, l’histoire d’un roman noir ne finit
jamais bien…
Tout ce que j’espère c’est que la
vie en prison n’est pas aussi horrible que celle décrite dans le roman, mais j’ai
bien peur d’avoir tort… C’est une chose dont on parle peu. Si je devais conseiller
un roman à lire dans toute une vie, ce serait celui-ci.
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