Editeur : Fleuve Noir
Nombre de pages : 594
Prix : 20€
Quatrième de couverture : Je m'appelle Raphaël, je viens de passer 14 ans de ma vie derrière les
barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous avons
dérobé 30 millions d'euros de bijoux. Ç'aurait dû être le coup du
siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le
blessé, c'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où
Will pourra reprendre des forces.
"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
"Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."
"Je m'appelle Sandra. Je suis morte il y a longtemps dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour là..."
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
"Quelque chose qui parle et qui marche à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit..."
Mon avis : Un huit clos poignant, sans
fausses notes. Comme à son habitude Karine Giébel nous emmène dans un monde
dangereux ou une bande de cambrioleurs pensait pouvoir se cacher tranquillement
dans une maison de campagne après le braquage d’une bijouterie. Sandra, la propriétaire
de la maison et vétérinaire du village, est prise en otage par les quatre
complices. Raphaël leur chef, veut qu’elle soigne son frère William, blessé
lors du cambriolage.
Raphaël est un truand réputé de
Marseille, braqueur, voleur, il a déjà passé une grande partie de sa vie en
prison. Il décide que ce braquage sera le dernier, et que pour rien au monde il
ne retournera en prison. Malgré son côté mauvais garçon, Raphaël est un homme
bien, avec des principes, et de grandes valeurs familiales. Au court de l’histoire,
sa relation fraternelle avec William sera mise à rude épreuve. J’ai beaucoup
aimé son personnage, durcit par ses années de prison, il s’est forgé une carapace,
mais peut parfois être très touchant.
William son plus jeune frère, va
tout quitter, ses études, sa petite amie et va partir s’installer à Troyes, en
attendant la sortie de prison de Raphaël, qui est enfermé à la prison de
Clairvaux. C’est après qu’ils commettront se hold-up qui va sceller leur
destin. Anthony le troisième frère, est mort, tué par balle sur un trottoir de
Marseille. William est le personnage le plus attendrissant du roman. Un petit
frère blessé par les années d’absence de Raphaël et qui sacrifiera sa vie pour
lui.
En s’installant dans cette
maison, ils ne pouvaient pas s’imaginer que le mal y avait déjà posé ses
valises. Sandra a tout l’air d’une femme qui a la tête sur les épaules, mais qui
à certains moments perdra son sang-froid, et subira les colères de Raphaël. Son
personnage est assez énigmatique, avec une personnalité aux multiples facettes.
Elle va prévenir ses kidnappeurs qu’ils doivent absolument partir avant que son
mari ne revienne. Qui est donc ce mari, et pourquoi nos quatre kidnappeurs devraient-ils
avoir si peur de son retour ? C’est là toute l’intelligence de Karine
Giébel. Nous garder en haleine à chaque instant. Je suis passé par tous les
sentiments concernant Sandra. Haine, tristesse, pitié, empathie. Au final je n’ai
pas réussi à la détester complètement, car elle aussi est une victime de toute
cette histoire.
En parallèle un tueur en série
kidnappe deux jeunes lycéennes à la sortie de l’école. Le rapprochement entre
les deux histoires est vraiment bien tourné, même si on s’y attend un peu, la
suite nous surprend par sa cruauté, son caractère violent, mais aussi par des
moments fort en émotions. Une fin qui m'a coupé le souffle, qui se termine dans la souffrance et la peine, mais qui laisse sans voix.
Une nouvelle fois, Karine Giébel a su créer une
ambiance incroyable, et rend ce roman addictif. Je vous le conseille !
J'adore cette auteure mais je n'ai pas encore lu celui-ci : hâte de le découvrir après avoir lu ta chronique :)
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